ochre de rue, stil de grain jaune ou doré, cinabre en pierre, carmin, laque line carminée, bleu de Prusse, terre d'ombre, terre de Cologne, noir d'ivoire "...
Les peintres fabriquaient leurs pastels, ces préparations assez longues et délicates furent commercialisées par des artisans ... "Les pastels de Lausanne paraissent avoir joui d'une grande réputation, on en importe de Francfort, d'Augsbourg, de Nuremberg "...
En février 1757, un pastelliste allemand, M. Reifstein met au point un nouveau pastel qu'il appelle "pastel à la cire": ..."on réduit les couleurs en poudre très fine, on les met ensuite dans un vase qu'on chauffe à petit feu, et sur ces couleurs ainsi préparées, on jette de la cire fondue avec une certaine quantité de graisse de cerf... on forme les crayons et on les jette à mesure dans l'eau froide "...
D'autres procédés préconisent d'enduire une toile avec des "huiles"...
"le pastel s'y attache et prend toute la consistance d'un tableau peint à l'huile"... ( certificat délivré à la Dame Pellechet par l'Académie Royale, essais soumis en 1764)
Actuellement la fabrication du pastel bénéficie de la chimie moderne, du dosage précis des colorants de synthèse et de colles chimiques. Le Pastel s'il y a gagné sur la régularité des diverses fabrications, a perdu l'immense variété de sa gamme. Le XVIII0 siècle disposait de plus 1700 teintes, nous n'en disposons plus que de 350 à 400 dans quelques marques, de nombreuses nuances subtiles et délicates ont disparues.
Les Supports
Longtemps les peintres se servirent de papiers blancs, car les papiers préparés retenaient mal les poudres. Plus tard on se servit des papiers bleus, gris ou brunâtres ( V. Meder)