si bien que l'œuvre paraît extrêmement grossière, puis estompent avec un morceau de papier roulé pour fondre les couleurs."
Cette pratique de l'estompage fait perdre au pastel son caractère graphique et le conduit dans la voie de la peinture.
L'âge d'or de l'Art du Pastel
C'est au XVII° que l'art du pastel devient une véritable peinture avec Joseph Vivien, Jean-Marc Nattier, Charles-Antoine Copeyl. Ils ont tracé le chemin des grands artistes du XVIII° siècle, Maurice Quentin de la Tour, Jean-Baptiste Perronneau, J-B Siméon Chardin, François Boucher, Jean-Baptiste Greuze, Louis Vigée, Joseph Boze, pour ne citer que les plus grands.
Il faudrait citer aussi Jean Valade, Alexis Loir, Claude Hoin et Pierre-Paul Prud'hon, Mesdames Labille-Guiard, Vigée-Lebrun, et Madame Roslin, talents éblouissants.
De nombreux artistes étrangers résident et travaillent en France, leurs noms restent attachés à l'histoire du Pastel parmi les plus grands pastellistes, Rosalba Carriera, italienne, les suédois Gustave Lundberg, Alexandre Roslin, Pierre Adolphe Hall, le pastelliste suisse Jean Liotard et bien d'autres. A cette époque, Paris compte à lui seul plus de 200 pastellistes dont beaucoup, pratiquement ignorés de nos jours, mériteraient de sortir de l'ombre, excellents artistes, ils égalaient souvent les pastellistes les plus renommés. La vogue des portraits au Pastel s'éteint peu à peu avec les dernières années du XVIII° siècle, comme l'a écrit Albert Besnard dans son ouvrage sur La Tour : ... " Les grandes époques guerrières sont venues, Von a plus le temps de poser.